Compagnie LéZardiZenscène

Théâtre au profit de GK Savar

Dimanche 2 juin 2024 à VIROFLAY 

La compagnie LéZardiZenscène présente « Druôle », une pièce de 8 saynètes très différentes qui ont pour point commun d’être des duos (il/elle) et d’être drôles. Une farandole de situations comiques pour le plus grand plaisir de tous.

Le spectacle co-écrit par Sylvie Cens et Jean-Yves Noir et mis en scène par Sylvie Cens est joué par Florence Paris et Jean-Yves Noir.

Rendez-vous : Dimanche 2 juin à 16 H

Salle Dunoyer de Segonzac

14, Avenue des Combattants, 78220 Viroflay

(5 mn à pied de la gare Viroflay, rive gauche)

Participation : 15 € ; Chômeurs, étudiants et moins de 15 ans : 8 €.

Contact et réservations : Jean Pierre Bécue

mjpbecue7@gmail.com

et 06 73 37 13 67

Festisol 2023

Dans le cadre du « Festisol » 2023, le « Collectif d’associations humanitaires de Loire-Authion », dont fait partie l’antenne du Comité de soutien à GK de St Mathurin-sur-Loire, a organisé la journée des solidarités le jeudi 23 novembre.

Le Comité a participé à des rencontres organisées dans la journée pour les enfants des écoles et dans la soirée pour les adultes.

Environ 70 élèves de classes de CE2, CM1 et CM2 ont été accueillis autour d’ateliers de sensibilisation à une ouverture sur le monde avec des valeurs de solidarité, paix, justice.

Dans la soirée, une conférence-débat sur le Bangladesh traitait des problèmes de changement climatique, santé et approvisionnement en eau et des actions de GK dans ces domaines devant un public très intéressé.

Une projection de petits films, réalisés lors la visite de membres du Comité au Bangladesh en janvier 2023, a suivi cette conférence. Les images relataient les rencontres avec les équipes de terrain de GK, les soutiens apportés aux habitants les plus pauvres des régions très isolées, l’évolution des programmes de santé et de développement en cours.

La lettre du Comité

Novembre 2023. La lettre semestrielle du Comité de Soutien à GK Savar vient de paraître.

Elle présente le témoignage de l’un des participants à notre voyage de janvier 2023 au Bangladesh. Il rend compte, en particulier, des programmes de développement rural dans le sud-ouest du pays. Il s’agit de la production de légumes et de la promotion du vermicompost dans les jardins familiaux.

Dans cette même région, le programme sanitaire comprend la création et la réhabilitation de PSF ou filtres à sable afin de permettre l’accès à l’eau potable aux habitants des villages. A cela s’ajoute la vente à prix réduits de latrines pour les familles les plus pauvres.

Ce témoignage nous a paru particulièrement intéressant car il émane d’une personne qui connaissait le Bangladesh depuis longtemps, mais qui ne connaissait pas le fonctionnement de GK. Il apporte un regard neuf et bien documenté sur l’esprit dans lequel les équipes de l’ONG travaillent et sur tout ce qu’elles accomplissent.

Ensuite, notre lettre retrace, à travers des photos, la journée organisée 18 juin 2023 en hommage au Dr Zafrullah Chowdhury et pour fêter les 50 ans d’amitié entre la France et le Bangladesh. Cette célébration était en partenariat avec Emmaüs International et le Secours Populaire, soutiens de longue date de GK et en présence de représentants de la communauté bangladaise d’Ile de France.

Bonne lecture et n’hésitez pas à la partager autour de vous.

Journée internationale des femmes rurales

Le 15 octobre était la journée internationale des femmes rurales. Mais entendons-nous parler des femmes rurales dans le monde et de leurs conditions de vie ?

Un des points forts de GK, depuis sa fondation, est l’attention qu’il porte aux zones rurales et à l’émancipation des femmes.

Dans le domaine de la santé, il forme des paramédics, jeunes femmes en majorité, qui visitent les familles des villages isolés. Il crée des centres de santé dans les régions les plus pauvres. Dans les campagnes reculées, sans hôpitaux, il favorise les accouchements à domicile en formant les sages-femmes traditionnelles habitantes des villages.

Dans le domaine du développement rural, GK apporte son soutien à la création de jardins familiaux par des distributions de semences, de vermi-compost et par les conseils de ses techniciens locaux. Ce sont majoritairement les femmes qui cultivent ces jardins et qui sont à la tête des coopératives agricoles organisées par les bénéficiaires de ces projets.

Dans le domaine de l’accès à l’eau, GK contribue au creusement des « ponds » (retenues de l’eau des moussons) pour alimenter des filtres à sables dans les villages et permettre ainsi l’accès à l’eau potable. Les femmes, libérées partiellement de la « corvée d’eau », sont les premières bénéficiaires de ces programmes. S’ajoute à cette action la construction de latrines particulièrement indispensables aux jeunes filles et aux femmes.

50 ans de soutien à GK

La fête des 50 ans de notre soutien à GK, de la création de GK et de l’indépendance du Bangladesh a eu lieu le 18 juin 2023. Elle était organisée en partenariat avec Emmaüs International et le Secours Populaire Français qui aident GK depuis de nombreuses années.

Nous remercions les amis de GK et la communauté bangladaise de Paris et ses environs d’avoir participé à cette rencontre très conviviale.

Après les hommages au Dr Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK et décédé en 2023, nous avons découvert le nouveau film de Amirul Arham « Zafrullah médecin du peuple ».

Grace à une communication par visio, les équipes de GK ont apporté un éclairage sur leur travail et leur engagement auprès des communautés les plus pauvres du Bangladesh dans les domaines de la santé, la formation, le développement rural.

Une projection en continu de photos et petites video prises lors du voyage au Bangladesh en janvier dernier a éveillé l’assemblée aux problèmes importants du pays, notamment celui du changement climatique.

Inondations août 2023

Depuis le début du mois d’août 2023, des inondations ont provoqué la mort de 55 personnes et ont fait un million de sinistrés dans le pays.

Elles se situent dans les régions de Chittagong, Bandarban, Cox’s Bazar au sud-est du Bangladesh. Chittagong, la deuxième ville du pays est la plus impactée. A Cox’s Bazar qui accueille un million de réfugiés Rohingyas, environ 600 000 personnes ont été touchées par les pluies.

Chaque année, la mousson apporte à l’Asie du sud environ 80% de ses précipitations annuelles et provoque inondations et glissements de terrain, plus ou moins meurtriers en fonction de leur intensité. Selon les experts, le réchauffement climatique accroît l’ampleur et la fréquence de ces catastrophes naturelles.

50 ans d’amitié franco-bengalie

Pour les 50 ans d’amitié franco-bengalie entre GK et le Comité Français de Soutien à GK, nous sommes heureux de vous proposer le programme de la journée.

11h : Accueil salle Glycine du Forum104 (104 rue de Vaugirard 75006 Paris).

Rencontre avec le Comité Français de Soutien à GK Savar et les associations partenaires, Emmaüs International et Secours Populaire Français autour de stands, avec découverte de leurs projets et réalisations au Bangladesh.

Vente d’artisanat, livres, petite restauration (buffet bangladais).

14 h : Hommage au Dr Zafrullah Chowdhury fondateur de GK décédé le 11 avril dernier. Un film de 30 minutes du réalisateur Amirul Arham sur GK, son engagement auprès des plus défavorisés, ses équipes, son fondateur.

15 h : Visioconférence avec les équipes de GK au Bangladesh portant sur les grands défis du pays :

Les effets du réchauffement climatique : perte des terres emportées par les eaux, migrations vers les villes ou vers l’étranger, chaleur excessive, pollution urbaine, salinisation des terres, phénomènes climatiques extrêmes.

Les réfugiés rohingyas : camps et problèmes internes, rapport avec la population locale, le futur ?

Les stratégies de GK pour lutter contre les déserts médicaux : ou comment assurer une offre permanente de soins primaires et de spécialités pour les territoires ruraux mal desservis.

16h30 : Temps festif avec musique bengalie.

18h : Clôture.

Entrée libre

Cyclone Mocha

Le dimanche 14 mai 2023, le cyclone Mocha s’est abattu sur le Bangladesh et le Myanmar. C’est dans ce dernier pays et surtout dans l’état de Rakhine qu’il a été le plus violent. Les vents ont soufflé jusqu’à 195 kms par heure.

Au Bangladesh, il a touché terre près de Cox’s Bazar où vivent un million de réfugiés Rohingyas. Fort heureusement, il n’y a pas eu de raz-de-marée car le cyclone Mocha est arrivé à l’heure de la marée basse. Les autorités du Bangladesh avaient évacué quelque 750 000 personnes avant la tempête. Ce sont les camps de Rohingyas et les communautés bangladaises de la région de Teknaf qui ont subi les plus gros dommages.

La presse bangladaise a relayé les informations recueillies par le Bureau du commissaire aux réfugiés et au rapatriement du Bangladesh (RRRC). Les dégâts relevés sont : des arbres arrachés, 120 glissements de terrain, 278 cabanes complétement démolies, 2548 partiellement, 32 écoles (learning centers), un centre de santé et 29 mosquées endommagées.

Les habitants de Kutupalong et du camp N° 15 craignaient particulièrement que leurs maisons soient emportées par le cyclone. En conséquence, ils se sont installés sur les toits avec leur famille pour offrir une protection supplémentaire à leur abri et protéger leurs maigres biens du pillage. 5300 Rohingyas ont été relogés temporairement.

L’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) se prépare à réparer la majeure partie des abris des Rohingyas lorsque la pluie aura cessé.

L’intensité croissante des cyclones, relevée ces dernières années dans plusieurs régions du monde, est partiellement attribuée au changement climatique.

Célébration du jubilé

Le 18 juin 2023, vous êtes invités au Forum104, 104 rue de Vaugirard 75006 Paris, à une grande rencontre pour célébrer le triple jubilé du Bangladesh, de l’ONG GK Savar et du CFS.

Cet événement sera l’occasion de revenir sur 50 ans de solidarité et d’amitié entre nos deux pays.

Un hommage sera rendu au fondateur de GK, le Dr Zafrullah Chowdhury qui vient de nous quitter.

En direct du Bangladesh par visioconférence, les responsables de GK rendront compte de leur lutte contre les déserts médicaux, de leur soutien aux camps de réfugiés rohingyas et des effets du réchauffement climatique au Bangladesh.

Entrée libre. Des détails sur le déroulement de la journée seront fournis ultérieurement.

Zafrullah Chowdhury n’est plus

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK, le 11 avril 2023.

Jeune médecin, il cherchait à créer un système de santé accessible pour son peuple, mais inexistant dans le pays à cette époque.

Pendant la guerre d’indépendance du Bangladesh, il réalisa des formations pratiques pour de jeunes femmes et hommes. Ces nouveaux infirmiers furent ainsi en mesure d’assister les médecins trop peu nombreux auprès des « freedom fighters » ou »combattants pour la liberté ».

C’est à partir de cette expérience de base que l’ONG « Gonoshasthaya Kendra » qui veut dire « Centre de Santé du Peuple » fut créée en 1972, après l’indépendance du Bangladesh.

Par son enthousiasme et sa volonté, Zafrullah Chowdhury a su fédérer autour de lui des équipes de travail formidables toujours attachées aux valeurs d’origine et à une vision claire : « le développement se fera avec les plus démunis et passe prioritairement par les femmes ».

Il est reconnu et admiré au Bangladesh comme une figure visionnaire qui a rendu d’immenses services à la médecine, à l’éducation et au développement rural pour les plus pauvres.

Langue maternelle

L’initiative de célébrer la journée internationale de la langue maternelle vient du Bangladesh. Les habitants de ce pays qui était alors la partie orientale du Pakistan n’avaient pas le droit de parler leur langue maternelle le bengali. Ils devaient parler l’ourdou, langue de la partie occidentale éloignée de 1600 kms.

Le 21 février 1952, lors d’un rassemblement pour réclamer ce droit, des jeunes étudiants et d’autres manifestants furent tués par les forces pakistanaises. Depuis lors, cette journée est déclarée au Bangladesh « Jour des martyrs » et est à l’origine de la défense des langues maternelles dans le monde.

De nos jours, 40% de la population mondiale n’a pas accès à un enseignement dans une langue qu’elle parle ou comprend.

En 2023, l’Unesco fête la journée internationale de la langue maternelle sur le thème « L’éducation multilingue, une nécessité pour transformer l’éducation« . Il est question de mettre l’accent sur « le potentiel du multilinguisme de transformer l’éducation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ».

L’éducation multilingue basée sur la langue maternelle permet à chaque fille et chaque garçon d’apprendre, de s’épanouir et de prendre une part active dans la société. Elle favorise le respect de la diversité et de l’inclusion.

Photo de S.M. Rahim, l’un des gagnants du concours de photos organisé par GK et son université à l’occasion du Jubilé d’or de l’indépendance du Bangladesh.

Voyage au Bangladesh

Après trois ans d’annulation en raison du Covid, 7 personnes, membres et amis du Comité de Soutien à GK Savar vont partir courant janvier 2023 pour le Bangladesh.

Durant leur séjour dans différentes régions du pays, ils rendront visite aux équipes de GK dont le travail est réalisé grâce à votre soutien et vos dons, amis et donateurs :

-paramédics et sages-femmes traditionnelles dans les centres de santé,

-personnel médical dans les hôpitaux ou sur le terrain dans les camps de santé,

-acteurs des coopératives agricoles, des actions en faveur de l’accès à l’eau et à l’assainissement,

-formateurs du centre de formation professionnelle

Nous vous rendrons compte de leurs échanges avec le personnel de GK, des actions réalisées en faveur des très pauvres et des femmes, la catégorie sociale la plus défavorisée.

Chacune des 7 personnes de ce groupe est bénévole et paie tous ses frais de voyage et de séjour.

Suivez-nous sur la page facebook du Comité : https://www.facebook.com/comgksavar

GK face aux inondations

Mi-juin 2022, des inondations catastrophiques touchent 80% du district de Sylhet et 90% de celui de Sunamganj dans le nord-est du Bangladesh. Elles sont inédites depuis 20 ans.

La ville de Sylhet, la plus importante de la région et celle de Sunamganj sont toutes les deux sous l’eau.

L’hôpital GK Nowdhar de Sylhet est inondé (environ 90 cm le 18 juin). Les équipes sur place tentent à la fois de secourir les personnes affectées par les inondations et de sauver le matériel médical.

L’hôpital GK de Pagla Bazar du district de Sunamganj, immeuble de trois étages légèrement inondé, sert de refuge à des populations sinistrées.

Au cours des inondations de mai, GK avait distribué 80 000 pains forestiers à haute valeur nutritive, produits par sa boulangerie.

En juin, GK a déjà envoyé 5 tonnes de riz aplati (chira) qui ne nécessite pas de cuisson et 1 tonne de mélasse à Sunamganj. Dans les jours prochains, l’ONG se prépare à envoyer 50 tonnes de riz et 10 tonnes de mélasse. Elle compte poursuivre son aide autant que nécessaire et selon ses possibilités.

Les équipes médicales GK sont fonctionnelles sur place.

GK ne manque pas de soutiens dévoués et engagés, mais manque d’argent. Elle fait appel à des compagnies bangladaises et à ses amis étrangers. Le Comité français se prépare à envoyer une aide financière.

Toute aide est précieuse pour GK quel qu’en soit le montant.

Covid 19

Le covid 19 a durement touché le Bangladesh comme tous les pays en voie de développement.

Après avoir été relativement épargné au début de la crise, le pays a enregistré une forte montée des cas en raison du variant delta en 2021. Le Bangladesh a souffert de manque de vaccins, d’oxygène et d’infrastructures médicales pour accueillir les patients. Heureusement, le nombre de malades est en diminution depuis le mois d’août.

Les problèmes économiques et sociaux générés par les confinements successifs auront un impact à long terme sur le taux de pauvreté. Selon l’ONU, il est remonté à 40,9% alors qu’il était à 20,5% en 2019. Ce sont les travailleurs de l’économie informelle qui ont le plus souffert.

Les personnels de GK sont toujours mobilisés sur le terrain, dans les Centres de santé, les hôpitaux, même si un nombre conséquent d’entre eux a été atteint par le covid 19.

Sida/VIH prévention

Depuis trois ans, GK organise un travail de prévention, dépistage et traitement du Sida/VIH et des IST auprès des communautés de prostituées, travailleurs, étudiants. Il réalise ce programme à Daulotdia, carrefour de transports routiers, ferroviaires et fluviaux.

Une extension de ce projet est lancée à Faridpur pour les années 2021 à 2023 dans les mêmes conditions et avec les mêmes objectifs : rompre le silence autour des problèmes liés au VIH, sensibiliser les groupes ciblés à risque, prévenir la propagation du virus, et déclencher une modification du comportement de la communauté locale.

Distributions de préservatifs, de livrets de “prise de conscience”, fourniture de tests de dépistage, affichages de posters, réunions de formation, ateliers avec des prostituées, communications individuelles, toutes ces actions de prévention faites par le personnel de GK et les “paires”, anciennes prostituées recrutées et formées, sont gratuites.

Pour compléter cette action, ainsi que les services de base qu’il assure dans ses Centres de santé ouverts à tous, GK travaille à l’amélioration des conditions de vie des enfants des prostituées, ostracisés par la société.

Ces programmes, pris en charge en 2021 par l’Antenne du Cher, a bénéficié d’une importante subvention de la Ville de Paris.

Camps médicaux spécialisés

GK organise régulièrement, dans les zones rurales, des camps médicaux spécialisés pour les populations délaissées en matière de santé :

-à Naodhar, dans la région reculée de Sylhet au nord-est du Bangladesh

-à Charfassion, île du Golfe du Bengale au sud du pays

Ces « hôpitaux de campagne » se généralisent petit à petit dans beaucoup de régions. Ils sont organisés en lien avec les responsables locaux et annoncés par affichage. Beaucoup de personnes viennent de zones rurales parfois très éloignées.

Au cours d’une première journée, les patients sont orientés vers différentes consultations et analyses biologiques à moindre coût. Les médicaments sont dispensés immédiatement à prix coûtant.

En cas de pathologies plus graves, ils sont déplacés vers un Centre de santé proche qui comprend un bloc opératoire de petite chirurgie. Là, un groupe de spécialistes venus, avec le matériel technique nécessaire, des hôpitaux de GK de Savar et Dhaka pratiquent des opérations de toutes spécialités pendant 2 à 7 jours.

Outre les soins apportés, GK réalise auprès des patients un travail de sensibilisation à l’hygiène, la nutrition, l’assainissement. Cette organisation très rigoureuse permet une couverture de santé à prix accessible aux plus pauvres.

Par ces actions, l’objectif de GK est aussi de plaider, auprès du gouvernement et des professionnels du secteur, en faveur d’une couverture de santé universelle. qui ne laisserait pas les défavorisés privés de soins médicaux.

Après avoir financé partiellement les camps spécialisés de Naodhar, le CFS a soutenu en 2022 et 2023 un programme de camps médicaux à Charfassion. Une équipe, formée spécialement, de 43 médecins, spécialistes et paramédics s’est déplacée régulièrement.

Entre le 01/11/2022 et le 28/02/2023, l’équipe médicale a vu 1659 patients (dont 850 de sexe féminin et 809 de sexe masculin), incluant 144 enfants. 90 opérations gynécologiques et 57 opérations des yeux ont été effectuées.

Les réfugiés Rohingyas

Près de Cox’s Bazar, sur le plus grand site de réfugiés et le plus surpeuplé au monde, les conditions de vie des Rohingyas qui ont fui le Myanmar sont de plus en plus difficiles : « verrouillage » des camps pour lutter contre le Covid 19, problèmes de malnutrition dus aux manques de ressources des réfugiés.

En 2021, un énorme incendie a provoqué la mort de 11 personnes, endommagé plus de 10 000 abris, causant ainsi le déplacement de 48 300 personnes. La mousson du mois de juillet a provoqué inondations, glissements de terrains, destructions d’habitations et le déplacement de 25 000 personnes.

Dans la région, la pression des réfugiés est très forte par rapport à la population locale. 500 000 bangladais subissent l’impact socio-économique et environnemental lié à l’afflux du million de réfugiés, ce qui provoque des tensions.

Pour décongestionner les camps surpeuplés de Cox’s Bazar, le gouvernement a prévu le déplacement de 100 000 Rohingyas sur Bhasan Char. Cette île du Golfe du Bengale se situe à 60 kms du continent. La marine bangladaise y a construit immeubles collectifs, dispensaires, écoles, mosquées, abris anti-cycloniques. A cela s’ajoute une digue périphérique de trois mètres de haut pour protéger des inondations. Les réactions des Rohingyas déplacés sont plutôt positives car ils habitent maintenant des bâtiments en béton et non plus en bambou et boue où ils vivaient depuis quatre ans. Ils espèrent pouvoir y pratiquer des activités telles que la pêche, le jardinage ou l’élevage de poules. Des ONG locales, dont GK notamment, fournissent les soins de santé de base. Fin mai 2022, Bhasan Char accueillait déjà  28 000 Rohingyas.

Cependant, leur avenir demeure toujours incertain. Ces solutions temporaires montrent l’échec de la communauté internationale à apporter une solution à long terme à la situation des Rohingyas. Le dernier coup d’état militaire birman de février 2021 met à mal tout espoir de retour des rohingyas dans leur pays.

GK auprès des Rohingyas à Bhasan Char

Depuis août 2017, GK est toujours présent dans les camps de réfugiés Rohingyas du sud du Bangladesh et maintenant sur l’île isolée de Bhasan Char.

Dans ses Centres de Santé soutenus par le HCR et Malteser International près de Cox’s Bazar, il assure, avec ses équipes, un soutien médical indispensable : PMI, planning familial, consultations générales et psychologiques, éducation à l’hygiène et à une alimentation adaptée aux enfants. Toutes ces tâches se sont avérées compliquées par la pandémie de Covid 19 qui a nécessité d’importantes précautions.

En décembre 2020, le gouvernement bangladais a débuté une opération de relocalisation de Rohingyas sur l’île de Bhasan Char : leur nombre qui devait atteindre 100 000, fin 2021 serait plutôt de 30 à 40 000 en 2022. Pour soigner les réfugiés sur cette île isolée du Golfe du Bengale, GK a dû envoyer des membres de son personnel : 1 docteur, 3 paramédics, 1 sage-femme, 1 physiothérapeute, 1 manager. Mais, dès maintenant, un plus grand nombre de soignants s’avère nécessaire.

Pour traiter les urgences et les cas compliqués, l’équipe a organisé un camp médical du 18 au 21 octobre 2021. Accompagnés du Dr Kadir responsable de GK, 7 médecins spécialistes et 1 psychologue ont fait le déplacement depuis Dhaka.

En 2022, GK a reçu des soutiens logistiques et financiers du HCR et de Malteser International, afin d’améliorer son offre de soins sur l’île. C’est ainsi qu’il a pu mettre en place un service de télémédecine entre l’île et les médecins spécialistes de GK basés à Dhaka.

Une délégation de 6 membres conduite par Mr Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a visité le Centre de Santé de GK, le 24 mai 2022. Mr Grandi a visité les différentes salles du centre et s’est informé des problèmes et des défis auprès du personnel de GK et des bénévoles réfugiés.

Centres de Santé dans les Chars

Depuis 2004, GK fournit des soins de santé primaire aux habitants des « chars » grâce à ses Centres de Santé situés sur ces îles temporaires. Le CFS a soutenu un plan d’aide pour les années 2021-2023.

Dans cette région des grands fleuves du nord du pays, 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté, souffre de malnutrition, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées et manque de soins de santé. Chaque année, des habitants des « chars » perdent leurs maisons, récoltes, bétail, en raison des inondations de mousson, de l’érosion des sols et de la disparition des terres. Ces conditions de vie constituent une grave menace pour l’avenir des habitants.

Six Centres de Santé des districts de Gaibandha, Kurigram et Dinajpur ainsi que l’hôpital référent de Gaibandha ont besoin d’aide pour maintenir leurs services.

Les objectifs de GK sont :

-maintenir ouverts 7 jours sur 7 et 24h sur 24 les centres de santé avec fourniture des médicaments prescrits ;

-réduire la mortalité maternelle et infantile, due en partie aux mariages précoces des filles, résultant de la pauvreté et de l’insécurité ;

-augmenter les taux de vaccination très faibles dans la région ;

-poursuivre les visites faites de porte à porte par les paramédics auprès des malades isolés, et des femmes enceintes et participer au planning familial en lien avec les instances du gouvernement ;

-assurer la formation et le perfectionnement des paramédics et des TBA (sages- femmes traditionnelles) vivant sur place ;

-sensibiliser les habitants et les écoliers à l’hygiène et aux premiers soins de santé par des réunions dans les villages et les écoles ;

-organiser, avec les collaborateurs locaux, les camps médicaux spécialisés qui ont lieu tous les six mois, avec la participation des médecins de l’hôpital de Savar.

Etant donné les résultats positifs observés, GK voudrait poursuivre son programme pour les années 2024-2027. Dans la mesure de ses moyens financiers et grâce à votre aide, le CFS compte participer à ce projet et faire en sorte que les actions de GK aient un impact durable.

La télémédecine

En 2021, le projet pilote de télémédecine lancé par GK dans les « chars » des districts de Kurigram, Gaibandha et Dinajpur, au nord du Bangladesh a permis à plus de 16 000 patients de 86 villages de bénéficier de consultations à distance.

Le Comité français qui a soutenu ce programme en 2021 et voudrait renouveler son aide à GK pour 2022 cherche des financements.

Le but de la télémédecine est de permettre un meilleur accès à la santé pour les populations très pauvres habitant des régions isolées et privées d’infrastructures.

Les Centres de santé implantés par GK et gérés par des paramédics fournissent les soins de santé primaire mais n’ont que rarement des médecins sur place. Grâce à la télémédecine, les patients peuvent bénéficier, avec la contribution des paramédics présents à leurs côtés, d’une consultation à distance avec un médecin ou un spécialiste basé à Savar ou à Dhaka.

Cette formule réduit les coûts et les longs temps de transports, autant pour les médecins que pour les patients. Elle permet, en outre, aux paramédics d’avoir des contacts réguliers avec le corps médical des hôpitaux de GK et de perfectionner leurs pratiques de soins.